Castres-Mazamet… un club de rugby, un aérodrome, quelques gloires locales (Jean-Louis Etienne, Laurent Jalabert, Lucien Mias…) et puis des paysans, des gens de la terre au sens noble, qui m’ont donné ce goût pour la ruralité. C’est ce passé qui m’entraîne d’abord dans des études de juriste agricole. En 1969, je sors diplômé de l’Institut de Droit Rural et d’Économie Agricole. En 1971, je suis embauché à AGRI 7, un journal agricole national. Vient donc le temps de la presse professionnelle… Trois ans de collaboration à « Jeunes Agriculteurs » à la France Agricole puis au Figaro Agricole. En 1975, j’arrive au Figaro quotidien. Je commence par les pages agriculturelles puis les « faits divers ». Enfin mon rêve : la radio… Europe 1.
1976 : la grande année. Je n’ai pas encore 30 ans et je rencontre Pierre Bonte qui caracole avec ses émissions « Bonjour la France », « Vive la vie » et « Le bonheur est dans le pré ». Pendant 5 ans, je parcours la France en rural-reporter et je multiplie les interviews. Aucun village ne nous échappe. J’apprends à Europe 1 la rigueur et l’exigence du travail radiophonique et je subis mes premières frustrations. Pendant 5 ans, je suis le petit soldat de Pierre, le reporter qui arpente les communes à la recherche de nos portraits de France. Pendant 5 ans je tends le micro, multiplie les rencontres extraordinaires et pendant 5 ans je vis dans « l’ombre » de mon ami Pierre Bonte… Mais j’en sors avec un vrai savoir faire, je monte mes interviews sur les capots de voiture et j’alimente avec mon copain Alexandre Lichan une émission tellement prisée à l’époque « La Lorgnette ». Pierre Lescure refuse mon premier papier dans son journal de 19 heures. Mais peu à peu mon opiniâtreté finie par payer. Finalement, à Europe 1, je fais un peu tout : reportage, présentation des journaux (22h30 puis 19h et en joker le 5h, 7h et 9h). Responsable de la rubrique « environnement » , « vie pratique », « circulation »… Le radio-guidage : c’est encore une activité importante. J’assure tous les bulletins depuis Rosny-sous-Bois et surtout les directs depuis l’hélicoptère d’Europe 1. Merci à Europe de m’avoir, sans le savoir, offert le brevet de pilote d’hélico (350 heures). Beaucoup auront leur baptême au dessus de Paris dont Michel Drucker qui tombera dans l’instant, amoureux du pilotage. Car j’assure aussi tous les jours une rubrique « petites nouvelles de France » chez Michel Drucker dans « Studio 1 » (9h-11h). Nous sommes en 1983. C’est à cette époque que je rencontre Maryse et Philippe Gildas, Thierry Le Luron et Coluche. Avec lui, je participe au lancement des Restos du Cœur. Philippe Gildas (alors directeur d’Europe 1) me nomme interface entre Coluche et la rédaction. Il faut dire que la rédaction n’apprécie gère mimi et ces intrusions journalistiques et politiques. Avec Maryse, Jean-Michel Vaguelsy, et les autres je vis la création des Restos du Cœur. Je conduis Coluche à Gennevilliers pour l’ouverture du premier resto. Nous étions 3 ou 4 avec mimi. Grand souvenir aussi quand arrive la chanson de Jean-Jacques Goldmann dont nous écoutons la maquette. Mais il manque les paroles des vedettes. J’irai chez Yves Montand avec Coluche et j’enregistre sur un magnétophone de reportage Nagra le couplet de l’acteur… Et puis, à Europe, en 1986, c’est le choc de ma carrière : la présentation de la météo. Albert Simon, le Monsieur météo de la radio, quitte l’antenne pour une paisible retraite et je m’y trouve propulsé… J’ai l’honneur de lui succéder au mois d’avril 1986. Parallèlement, la télévision m’appelle… En 1976, j’y fais mes premiers pas avec Jacques Martin dans « La Lorgnette » sur Antenne 2. 1987, Antenne 2 me demande de remplacer Brigitte Simonetta et me charge de restructurer la météo. Je créé « 1,2,3 Soleil ». C’est un vrai rendez-vous de 4 minutes avec « le clin d’œil » et les caméras braquées en direct sur les nids de cigognes pour assister aux naissances. Cette météo sera la grande joie de ma carrière et me vaudra même le seul 7 d’Or attribué à un présentateur météo ! Des minutes de bonheur jusqu’en 1992. Puis vinrent les 20h30. Mon penchant pour l’animation m’invite à postuler pour des émissions populaires et grand public. Pendant 2 ans, « Les marches de la gloire » et « La nuit des héros » pulvérisent des records d’audience. Ça me vaut parfois une volée de bois vert. On me fait le chantre de la « télé poubelle ». En réalité, je participe avec Jacques Pradel aux premiers pas de la télé réalité. C’est désormais le temps de « La famille en or » et 4 ans de joyeuseté en tous genres. J’ai adoré cette émission après avoir animé pendant 2 ans « Les chiffres et les lettres ». Je fus à la fois l’animateur le plus sérieux du PAF avec les « chiffres et les lettres » et le plus populaire avec « La famille en or » !!!
Puis vient « Téléshopping ». Nous sommes au début des années 1990. Aujourd’hui, j’en suis toujours l’animateur… A la radio, je quitte Europe 1… brutalement et injustement licencié. J’entre 2 jours après à RMC pour un émission géniale de proximité « Couleur Soleil » où je succède à Jean-Pierre. Foucault parti à RTL. Cette émission quotidienne de 2 heures est un excellent souvenir. Puis Europe1 me réembauche, au titre de journaliste météo et d’animateur. Le 9h-11h en semaine puis j’occuperai la tranche 9h-11h du samedi matin pendant 10 ans avec « Enfin le week-end », « Dans l’air du temps » et surtout « Europe Santé » avec mon ami Jean-François Lemoine. Une grande rencontre amicale et médicale et pour la joie des auditeurs à en juger par les audiences et les réactions. Jamais dans ma carrière une émission ne m’a valu autant d’appels et de courriers… Nostalgie d’une rencontre jamais égalée ! Jusqu’en juin 2008, chaque samedi à 16 heures j’officiais avec Jean-Louis Beaucarnot. En fait je passe les plats. Nous revenions sur les origines des noms de famille… Sans parler de ma chronique « Les jardins de Laurent » reléguée à 7h48 le samedi matin. A ce sujet, n’oublions pas les « Jardins de Laurent » tous les jours sur TF1 à 13h45 durant 5 ans. Un petit rendez-vous suivi par 5 millions de téléspectateurs. Mon parcours ne vous trompera pas… J’aime faire des choses, beaucoup, variées. Je suis un homme pressé, pas par le temps mais par la nécessité de bien le remplir. De le remplir avec des occupations et des thèmes que j’aime évidemment et surtout par la passion de parler aux gens, peut être pour ne pas savoir le faire dans la vie… |